21.11.2024
Du Burg au lac, spectacle de rue
Porter, veiller...
Vous aimeriez tenter une expérience théâtrale? Marcher ne vous rebute pas? Alors n'hesitez pas à participer aus "7 jours" organisées par le théâtre rituel. Professionnels et amateurs sont invités à se relayer dans un spectacle qui abolit les frontières qui séparent l'art de la vie.
Le théâtre rituel de Thomas Zollinger a fait ses premiers pas en 1994 à Baden. Depuis, le comédien a multiplié ses expériences visant à éliminer progressivement les barrières entre public et professionnels. Notamment dans "6x6 heures" présenté en six villes différentes, dont Bienne, en 1995 et qui incitait les participants à se mettre à l'aise et à accomplir un exercice avec les eénergies intérieures. Dans la foulée, l'artiste mettait sur pied un autre projet qui n'avait pas mancqué d'attirer l'attention des Biennois: une personne marchait pendant une heure dans une galerie, traversait la zone urbaine et arriverait dans un appartement vide. Enfin, l'été dernier, une trentaine de personnes participaient aus 12 heures de marche" à la place Centrale.
Cet été les "7 jours" de théâtre rituel vont encore emprunter de nouvelles voies. Dans un premier temps, l'ancien centre commercial du Burg se mue en espace artistique. C'est de là en effet que l'artiste part, un seau d'eau à la main, il longe la rue de Nidau poursuit par la rue de la Gare, vide le récipient sur la place de la Gare, s'en va remplir son pot dans le lac et s'en retourne au Burg. Là, il veille, assis, debout ou couché, une heure durant dans la vitrine, au vu et au su des passants.
"Cela m'intéresse de créer des projets où l'on sait plus ce qui est la vie et ce qui est l'art, où les deux se mêlent inextricablement", explique le comédien qui a élu domicile à Bienne. C'est ainsi que non content de porter l'art dans l'espace public à participer à son expérience. "Des professionnels von se relayer, mais toutes les personnes intéressées peuvent aussi participer! L'action est très simple, puisqu'il suffit de marcher, un seau à la main", poursuit Thomas Zollinger. Qui souligne l'importance symbolique de l'eau: "C'est un cycle, comme celui qu'accomplit la personne en marchant." Le concepteur de cette performance de rue précise encore qu'il a renoncé au dernier acte de son spectacle: un film vidéo. "Parce que la caméra aurait à nouveau érigé des barrières que nous nous efforçons justement de supprimer!" (C.S.)